
Décès de l'écrivain argentin Ernesto Sabato 
L'écrivain argentin Ernesto Sabato, dont le roman Le Tunnel est considéré comme un classique de l'existentialisme, est mort samedi à l'âge de 99 ans, dans la province de Buenos Aires.
Ernesto Sabato est un écrivain argentin d'origine italienne et albanaise.Après avoir obtenu un doctorat de physique à l'université de La Plata, Ernesto Sábato partit étudier à Paris et aux États-Unis. Il revint en Argentine, en 1940 et enseigna à l'université de La Plata.
En 1945, des articles littéraires écrits pour le journal la Nación mécontentèrent le régime péroniste, qui l'obligea à quitter son poste d'enseignant. Il entreprit alors la rédaction de Uno y el Universo, un recueil de réflexions et d'observations sur la politique, la société et la philosophie, dans lequel il déplore la neutralité morale de la science.
En 1948, il publia un roman existentialiste, Le Tunnel, premier d’une trilogie où l’auteur se met lui-même en scène, houspillé par ses fantasmes.En 1961, Héros et tombes, roman central de la trilogie, est l’histoire d'un amour, d'une ville et d'une impitoyable secte dont les membres sont aveugles.
En 1974, L’Ange des ténèbres, son plus grand roman qui remporta le prestigieux prix français du Meilleur Livre étranger, est l’histoire désespérée de l'échec d'un guérillero qui meurt sous la torture.
En 1968, paraît Œuvres romanesques, consacré à Borges et Sartre. Son rapport sur les violations des droits de l'homme en Argentine lui valut le prix Miguel de Cervantès, la plus haute récompense littéraire du monde hispanique.
En 1979, Ernesto Sábato fut médaillé Chevalier de la Légion d’honneur en France.Physicien, romancier, essayiste et critique littéraire argentin, son œuvre d'inspiration tout à la fois réaliste et métaphysique, témoigne de la difficulté de vivre propre dans le monde moderne, et se caractérise par une étonnante richesse.
Également comme auteur d'essais sociopolitiques (Sartre contre Sartre, 1968) Ernesto Sábato allie une réflexion sur le monde à une puissante créativité. Son influence est remarquable, en regard du nombre limité de ses œuvres.Atteint d'une grave maladie oculaire, il cesse d'écrire et se consacre à la peinture (exposition au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou en 1989).
’Dans un faubourg de Buenos Aires, un vieil homme écoute Schumann et le chant des oiseaux. Il médite sur l'insurmontable douleur de perdre un enfant et sur la détresse de tous les enfants d'un monde que notre siècle a rempli d'une horreur d'Apocalypse après y avoir fait naître tant d'espérance.
Ernesto Sabato est un témoin majeur de cette histoire proche, où il a croisé Marie Curie, Thomas Mann, André Breton, "Che" Guevara, Cioran, Borges, Gombrowicz et surtout Albert camus dont la stature, à l'heure des bilans, domine le siècle. Scientisme, stalinisme, surréalisme, nazisme -- avec sa résurgence argentine en 1976 --, péronisme, existentialisme, esthétisme : Sabato a traversé, non sans blessures, toutes ces aventures et abominations avec une rectitude morale et une lucidité hors pair.
En témoignent, du Tunnel jusqu'à ces Mémoires, les livres d'un homme pour qui la littérature n'est ni une mode, ni un jeu, ni un négoce, mais un engagement vital et métaphysique. Un homme dont le pessimisme de combat n'empêche pas la foi en l'utopie.’
L'écrivain argentin Ernesto Sabato, dont le roman Le Tunnel est considéré comme un classique de l'existentialisme, est mort samedi à l'âge de 99 ans, dans la province de Buenos Aires.
Ernesto Sabato est un écrivain argentin d'origine italienne et albanaise.Après avoir obtenu un doctorat de physique à l'université de La Plata, Ernesto Sábato partit étudier à Paris et aux États-Unis. Il revint en Argentine, en 1940 et enseigna à l'université de La Plata.
En 1945, des articles littéraires écrits pour le journal la Nación mécontentèrent le régime péroniste, qui l'obligea à quitter son poste d'enseignant. Il entreprit alors la rédaction de Uno y el Universo, un recueil de réflexions et d'observations sur la politique, la société et la philosophie, dans lequel il déplore la neutralité morale de la science.
En 1948, il publia un roman existentialiste, Le Tunnel, premier d’une trilogie où l’auteur se met lui-même en scène, houspillé par ses fantasmes.En 1961, Héros et tombes, roman central de la trilogie, est l’histoire d'un amour, d'une ville et d'une impitoyable secte dont les membres sont aveugles.
En 1974, L’Ange des ténèbres, son plus grand roman qui remporta le prestigieux prix français du Meilleur Livre étranger, est l’histoire désespérée de l'échec d'un guérillero qui meurt sous la torture.
En 1968, paraît Œuvres romanesques, consacré à Borges et Sartre. Son rapport sur les violations des droits de l'homme en Argentine lui valut le prix Miguel de Cervantès, la plus haute récompense littéraire du monde hispanique.
En 1979, Ernesto Sábato fut médaillé Chevalier de la Légion d’honneur en France.Physicien, romancier, essayiste et critique littéraire argentin, son œuvre d'inspiration tout à la fois réaliste et métaphysique, témoigne de la difficulté de vivre propre dans le monde moderne, et se caractérise par une étonnante richesse.
Également comme auteur d'essais sociopolitiques (Sartre contre Sartre, 1968) Ernesto Sábato allie une réflexion sur le monde à une puissante créativité. Son influence est remarquable, en regard du nombre limité de ses œuvres.Atteint d'une grave maladie oculaire, il cesse d'écrire et se consacre à la peinture (exposition au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou en 1989).
’Dans un faubourg de Buenos Aires, un vieil homme écoute Schumann et le chant des oiseaux. Il médite sur l'insurmontable douleur de perdre un enfant et sur la détresse de tous les enfants d'un monde que notre siècle a rempli d'une horreur d'Apocalypse après y avoir fait naître tant d'espérance.
Ernesto Sabato est un témoin majeur de cette histoire proche, où il a croisé Marie Curie, Thomas Mann, André Breton, "Che" Guevara, Cioran, Borges, Gombrowicz et surtout Albert camus dont la stature, à l'heure des bilans, domine le siècle. Scientisme, stalinisme, surréalisme, nazisme -- avec sa résurgence argentine en 1976 --, péronisme, existentialisme, esthétisme : Sabato a traversé, non sans blessures, toutes ces aventures et abominations avec une rectitude morale et une lucidité hors pair.
En témoignent, du Tunnel jusqu'à ces Mémoires, les livres d'un homme pour qui la littérature n'est ni une mode, ni un jeu, ni un négoce, mais un engagement vital et métaphysique. Un homme dont le pessimisme de combat n'empêche pas la foi en l'utopie.’
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